Sur les Confidences Anonymes, comme d’habitude nous revenons sur les sujets les plus intimes qui concernent les femmes. C’est encore le cas aujourd’hui puisqu’on revient sur une problématique très (trop) courante ces dernières années, la dick-pic. De nombreuses femmes reçoivent couramment, voire presque quotidiennement au moins une photo non-consentie. Mais dernier cet acte répréhensible (nous reviendrons là-dessus un peu plus bas) qu'est-ce qui se passe ? Quelles sont les conséquences ?
Pour ce nouveau topic j’ai eu l’opportunité de discuter avec @proximableue qui a gentiment accepté de se prêter au jeu. Présente sous ce pseudonyme depuis deux ans en février prochain sur Instagram avec l’envie d’apporter de la poésie et du romantisme dans l’univers du nude et de l’érotisme, trouvant qu’il en manquait beaucoup sur les réseaux et l’univers de la pornographie en général, elle a commencé à recevoir des images à caractère pornographique presque au lancement de son compte. Elle possède également des pages Mym & Onlyfans, mais c’est bien sur Instagram qu’elle reçoit le plus de dick pics, approximativement deux ou trois fois par semaine sur Insta contre deux à trois fois en deux ans sur ses pages privées. Le plus souvent il s’agit de comptes anonymes, majeurs pour la plupart. Ce sont des photos/vidéos envoyées sans consentement préalable évidement, uniquement par des hommes. Dès qu’elle en reçoit, elle signale directement le contenu au réseau social mais elle n’estime pas que ça soit suffisant pour que ces hommes puissent arrêter ce genre de pratique. En plus de cela, elle a pour habitude de screener la photo ainsi que l’identifiant de la personne afin de les garder dans un dossier avec dates et dépose des plaintes contre x, ce qui pourrait/devrait permettre de faire changer les choses selon elle. Envoyer une photo pornographique non consentie est une pratique punie par la loi, d’autant plus si la personne recevant la-dite photo est mineure, d’une peine de 750€ dans le cas d’une personne de plus de quinze ans, et 1500 si elle a moins de quinze ans. Proxima Bleue confie qu'au début cela était « complexe » à gérer de recevoir ce genre d’images, même si elle s’est "forcée à s’habituer" à la situation. Ces hommes qui forcent à l’exhibitionnisme la dégoûtent mais elle ne s’empêche pas de son travail d'artiste sur son compte. Cependant, elle n'est pas la seule à être victime de cette pratique, et souligne le fait que d'autres personnes recevant ces images y soient beaucoup plus sensible émotionnellement et psychologiquement. Outre le choc, Proxima Bleue emploie aussi les termes de traumatisme et d’agression, car nous parlons bien ici d’une agression visuelle, sexuelle. Souvent on lui fait remarquer qu’elle reçoit ce genre de contenus parce qu’elle publie du contenu NSFW, mais pour elle cela revient au même que de dire à une fille qu’elle a été agressée ou violer parce qu’elle portait une tenue trop courte. Non, ce n’est pas la faute des victimes si elles se font harceler mais bien celle de l’agresseur et du modèle de notre société, un problème d’éducation, de consentement, et de patriarcat en son sens. Pour elle, ce qui serait intéressant serait de pouvoir rendre moins anonyme les réseaux sociaux. Par exemple, à la création d’un compte Instagram, de devoir entrer son identité afin de pouvoir identifier plus simplement ces agresseurs. Une telle action pourrait permettre non seulement de sanctionner les auteurs de photos non consenties mais aussi les auteurs d’insultes, de propos misogynes, racistes, etc. Selon elle, il serait aussi primordial d'agir au niveau éducatif, sensibiliser les parents sur ces pratiques mais également les écoles (collèges/lycées) afin d'informer sur l'importance des traumatismes générés et les risques encourus par les agresseurs. Afin de nuancer avec la gravité des propos amusants, Proxima Bleue revient sur un fait « amusant ». Si elle propose un contenu créatif, doux, imaginatif, les photos qu’elles reçoit sont « immondes », « non travaillées », « sur le vif » et c’est un manque de respect envers son travail. NON elle n’appréciera pas plus la dickpic si elle était plus recherchée artistiquement parlant, mais en plaisantant elle ajoute qu'au moins cela montrerait un certain respect et un intérêt pour son travail. Cliquez ici pour modifier.
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« Envie de me faire plaisir en satisfaisant mon chéri avec ses photos. Et j'avoue que le faire c'est assez plaisant. Je ne saurai décrire ce sentiment. C'est parfois voir comme on peut être sexy comme belle, plutôt porno ou érotique... En gros, apprendre de nouvelles facettes de nous-mêmes. »
Tels ont été les mots qui m’ont inspiré ce petit entretien dont le sujet me titillait déjà depuis quelques temps, mais sans avoir eu l’occasion de le réaliser. Jusqu’aujourd’hui … Q1. Te souviens-tu de ta première nude ? Quelle était-elle ? R1 Aucun souvenir… Q2. A quelle fréquences en fais-tu à présent ? R2 Je n'en fais plus du tout depuis trois ans. Q3. Quel genre de photos fais-tu ? (explicites, érotiques, etc) R3 J'ai fait de tous les genres, du "porno" au sensuel, en passant par l'érotique... Q4. Elles sont en priorité pour ton partenaire, ou pour toi ? R4 Je diras les deux. La satisfaction de mon partenaire fait la mienne, feyp'is, quan je les trouves réussies, ça me redonnne confiance dn moi. Du coupje les envoie à mon partenaire pour l'excitation de sa réponse Q5. Qu’est ce qui est le plus excitant ? Te prendre en photo, ou ses conséquences ? Ce qu’elle va procurer, ou engendrer (la réponse) R5 Je dirais un peu tout. Se prendre en mhoto c'est savoir qu'on risque de l'envoyer, c'rst excitant, et les conséquences, voir l'effet qu'elle.s a/ont sur mon partenaire, sa réponse. Q6. Tu privilégies chez toi à l’aise ? Ou as-tu déjà pris des photos dans des lieux plus insolites ? Si oui, lesquels ? R6 Je privilégie les lieux où l'on peut me voir. J'en ai prise dans un parc d'hôpital, le balcon d'un bâtiment abandonné de ce même hôpital donnant sur l'école d'infirmières, dans les bois, dans mon jardin mais d'où les voisins oeuvent me voir... Mais chez moi je me sens plus à l'aise car oas presser de finir avant que l'on ne me voit . Q7. Quelle est ta photo préférée ? Et pourquoi ? R7 celle que je t'ai envoyée de dos, car je suis totalement à nu et sensuelle à la fois. Pas vulgaire du tout. [Photos à venir par la suite] Q8. Ces photos…. C’est seule, ou tu en as déjà fait avec ton partenaire ? R8 J'en ai déjà fait avec mon ex mais bien évidemment je ne les aies plus ! Q9. Quel est le type de photos que tu préfères ? Les plus sensuelles, les plus explicites ? R9 Les plus sensuelles, de loin, mais si elles peuvent être les deux à la fois.... Q10. As-tu déjà pensé à un shooting par un photographe ? (seule, ou en couple, pour des photos osées évidemment) R10 C'est prévu depuis mon amputation, comme "thérapie" par la photo, ce seront forcément des nues. Mais pas forcément osées. Plutôt suggérées (où l'on ne voit pas mon sexe mais en revanche tout le reste). Et vous mesdemoiselles, vos nudes ? Racontez-nous … Introduction / Mise en contexte.
Mon chéri et moi aimons le sexe. Du moins aimions. Je me souviens de la dernière fois où j'ai totalement pris mon pied. J'étais appuyée sur le rebord de la fenêtre ouverte un soir de coupe du monde, il y avait du monde dans la rue, beaucoup de monde, la France ayant gagné. D'une position cambrée, de façon à ce qu'il puisse se cramponner à mes hanches et me pénétrer facilement par un trou, puis par l'autre. J'ai pris beaucoup de plaisir, encore plus en anal qu'en vaginal, comme ça a toujours été. J'ai joui plusieurs fois, j'ai crié, de tout mon être, faisant lever les regards des passants vers cette fenêtre du deuxième étage. C'était en 2018... Depuis, je n'ai jamais atteint ce stade d'extase, presque de transe. Mon compagnon ayant changé de traitement médicamenteux, lui réduisant fortement sa libido. Nous avons donc espacés nos rapports sexuels de trois fois par jour à une fois par semaines, puis toutes les deux semaines, tous les mois... Mais ma libido, la mienne ne s'est pas calmée. J'ai essayé de m'adonner à quelques plaisirs solitaires, mais ce n'est pas mon fort, je ne suis pas douée pour ça. Je n'arrive pas à me faire jouir. Monsieur m'accordait alors assez souvent des massages clitoridiens jusqu'à ce qu'arrive l'orgasme. Les mois ont passé ainsi, les années même. Jusqu'en septembre 2019, le 9, j'ai sauté d'un pont. Me voilà partie pour un an d'hôpital quinze opérations et six mois de rééducation. C'est à dire, un an et demi sans sexe. Sans rien. Juste une fellation à mon chéri lors d'une d'une de ses visites juste après le passage de l'infirmière pour être sûrs de ne pas être surpris. Mais une fellation en un an et demi, c'est peu, et l'orgasme ne fût pas pour moi même si j'aime ça, donner du plaisir à mon partenaire. Après ce passage difficile, je suis rentrée chez nous. Nous avons eu un rapport sexuel mais... Il ne valait pas ceux d'avant sa baisse de libido. J'ai même cru peut-être à tort sentir qu'il s'est forcé pour moi. Nos rapports se sont à nouveau espacés, ou du moins, ont continué à s'espacer, à environ un tous les trois mois. J'étais sexuellement frustrée. Et puis j'ai lu l'œuvre d'un ami. C'est une trilogie érotique (dont je n'ai lu que les deux premiers tomes, le troisième étant en cours d'écriture) sur une femme à hommes mais tirant la plus part de son plaisir en solitaire d'où son titre "La Solitaire". J'y ai lu un passage où au restaurant, elle s'était introduit un œuf vibrant dont la télécommande était dans la main de l'homme. Ça m'a donné une idée. Pour pimenter ma vie sexuelle, sans forcer monsieur, je me suis procuré cet accessoire. Nous décidons de le tester au bar pour une première fois. J'avoue que rester impartiale face au plaisir qu'il me donne allant parfois jusqu'à l'orgasme m'est difficile, mais c'est le but du jeu. Ce jouet a eu deux effets : redonner un peu de libido à mon homme, et me transformer en fontaine. L'un a aidé à assouvir l'autre. Notre sexualité a repris son cours, pendant... trois jours. Voilà une semaine que je n'ai rien eu. J'ai failli avoir un cunnilingus, mais il a été dégoûté par le goût de la lingette intime que je le suis passée juste avant, ne me sentant pas assez fraîche (c'est malin...). Je lui ai alors suggéré alors de me laver la chatte (désolée, c'est un peu cru mais appelons un chat un chat) à l'eau, mais ce petit désagrément lui a ôté toute envie. À cette heure-ci, monsieur dort. J'ai envie de sexe.. Devinez ce que j'ai en moi ? Avec son accord, j’ai souhaité revenir plus en détail sur cette expérience, avec comme d’habitude, un petit jeu de questions / réponses. Un sujet relativement simple et convivial, donc des questions peu nombreuses. Vous pourrez évidemment poser les vôtres en commentaires. Q1. Comment as-tu ressenti cette expérience ? Te sentais-tu comme « à la place » du personnage de la fiction ? Ou simplement étais-tu excitée de vivre une expérience de la sorte ? R1. J'ai ressenti cette expérience de manière excitante, vraiment excitante. Je me suis glissée au début à sa place puis j'en ai oublié la solitaire en me glissant à ma propre place. Q2. Après avoir vécu cette expérience là au restaurant. D’autres projets ? D’autres lieux où tu voudrais t’amuser de la sorte ? R2. En fait on a enchaîné sur les courses après. Mais pas excitant. On a pensé à le faire chez des amis, quand l'infirmière vient ainsi qu'au téléphone avec ma mère Q3. Après l’œuf vibrant, d’autres envies de sex-toys ? R3. oui, un chapelet anal vibrant, je ne connais pas comment ça s'appelle, toujours dans l'optique que ce soit mon chéri qui commande. Q4. Sens-tu un changement dans ta libido ? Plus d’envies, des envies de découverte, de renouveau ? R4. Oh oui, j'ai plus de libido moi qui commençais à ne plus en avoir avec le temps... J'ai envie qu'on s'occupe de moi, des fellations je lui en ai fait un tas,j'aimerais bien un cunnilingus, après deux ans sans en avoir, j'aimerais redécouvrir cette sensation, ses dents sur mon clitoris, sa langue qui se balade… Q5. Est-ce que cette expérience a pu développer ton imagination ? Penser à des choses dont tu n’avais jamais pensé avant ? R5. Oh oui, surtout les différentes façons d'utiliser l'œuf puis le chapelet dans des situations excitantes. En fait, je pensais passer ma vie sans sex-toy, mais le trop peu de libido de mon homme contre ma libido bien présente m'amène à en utiliser, mais j'aime qu'il ait un contrôle dessus. Et vous, mesdemoiselles, des sex-toys ? Racontez-nous … On le nomme couramment « no-bra »et plus rarement « freeboobs », ce fait de ne plus porter de soutien-gorge, ou en tout cas plus occasionnellement. Mais en dehors de cela, qu’est-ce que c’est ? Pourquoi de plus en plus de femmes rejoignent ce « mouvement » ? Le plus simple est de le demander directement certaines de ces femmes qui ont arrêté de porter un soutien-gorge. J’ai donc interrogé Jo et Alex, qui ont arrêté de porter un soutien gorge plus ou moins définitivement depuis respectivement six mois, et deux ans, approximativement.
Retrouvez ci-dessous le compte rendu des entretiens de ces deux femmes. Pour commencer, si tu te présentais un peu ? Salut, moi c'est Jo, je vais sur mes 25 ans et la dernière fois que j'ai pris mes mensurations pour essayer un soutien-gorge je faisais du 95 E. Saurais-tu (à peu près) quantifier ton ancien budget annuel en matière de soutien-gorge ? J’avoisinais à peu prêt les 1000euros. Le no-bra, pourquoi, comment ? Pour tout te dire je n'ai commencé que très récemment, il y a peut-être 9 mois à tout casser. Je me suis lancée pour une raison complètement banale haha. Les baleines de mes soutien-gorge se faisaient la malle. Je me retrouvais souvent avec cette barre métallique sous l'aisselle et c'était extrêmement désagréable. Aujourd'hui la lingerie de qualité coûte presque un bras. Je ne connais absolument pas le prix des plus petites poitrines (car je suppose que selon les tailles ça varie, ce que je trouve assez discriminant mais bon) mais moi dès mon adolescence ma mère a tenu à ce que je porte des soutifs de marque telle que « Etam » (à peu prêt 35 euros le soutif) car d'après son expérience c'était de la qualité. J'ignore si j'ai une poitrine bionique ou si la qualité a baissé mais personnellement chaque soutien-gorge que j'avais finissait par me lâcher et financièrement acheter des soutien-gorge tout les 6 mois c'était inenvisageable. J'aurai très bien pu retirer tout simplement les baleines mais je trouvais ça inconfortable au possible. Donc free boobs depuis plusieurs mois ! Et ton conjoint, comment lui réagit au fait que tu sois « No-bra » ? Il s'en bat la race haha 09 mois déjà… Un changement chez toi depuis ce laps de temps ? Gain / perte d’assurance, ou autre ? Pour te donner un pourcentage je dirais que je suis à l'aise avec cette décision de ne plus porter de soutien-gorge à 80 %. Je me sens plus confiante parce que je reviens de loin mais je ne sais pas si c'est lié avec l'arrêt du soutif ou si c'est parce que j'ai pris plus de recul sur mon cas. Au contraire, est-ce que ça t’empêche, te bloque de faire certaines activités ? Je ne peux absolument pas faire de sport sans brassière ni soutif. Je ne peux pas non plus me permettre d'être en retard car marcher vite fait ballotter ma poitrine et c'est fort peu agréable. Ne plus porter de soutien-gorge t’a-t-il poussé / encouragé à faire des choses que tu n’aurais pas osé avant ? Vestimentairement, sexuellement, ou dans ta vie quotidienne ? Disons que d'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été complexée. Peu importe le poids que je faisais, car comme beaucoup je suis victime de mes TCA. J'ai une tendance boulimique suite à une dépression. Alors il y a peut-être un lien de cause à effet et j'ai peut-être cherché indirectement avec le no bra à lever mon majeur sur des choses de la vie, je ne pourrais pas te dire, je ne suis pas médecin. Il est certain en revanche que le fait que je sois en couple m'a ouvert des portes que je n'aurai pas ouvertes avant et peut-être le fait que je me sois ouverte à mon copain a fait que j'ai enfin assumé ce côté exhibition/charme de ma personnalité. Est-ce qu’il y a « davantage » de regard sur ta poitrine du fait de ne plus porter de soutien-gorge ? Alors pas du tout ! Je dirais presque que je suis bien plus tranquille. Bon peut-être pas quand le soleil pointe le bout de son nez et que j'ai le malheur de mettre un débardeur ou une robe. Ou alors je ne fais plus attention ce qui est possible aussi car mon copain jure corps et âme que même quand il est là on me regarde. J'ai peut-être moins la poitrine qui dit « bonjour paris ! ». Si c’est le cas, comment réagis-tu à cela ? De la gêne, un certain « plaisir » ? Je vais passer pour une odieuse personne mais ça dépend vraiment des lieux où je me trouve et des gens. J'avais des amies qui trouvaient scandaleux que je cesse de porter des soutifs. Je vois les amis de mon mec loucher et ça me fait rire. Je n'ai pas du tout une attitude « d'allumeuse », je fais juste ce qui me plaît et si les gens se retournent bah qu'ils se retournent. Je suis pas là pour passer une audition, juste pour apporter éventuellement des trucs cools à mon entourage. Le fait d’avoir une grosse poitrine est-il un inconvénient ou un avantage au fait de faire le « no-bra » ? Le seul inconvénient c'est le regard des autres tu sais. Toi tu prends la décision pour diverses raisons, c'est ton corps ton choix quoi. Après je suppose que tout dépend encore une fois de la constitution physique des femmes. Il y aura toujours des gens qui trouveront à redire peu importe la taille de ta poitrine.. Tu dis aussi que le plus dérangeant, ça reste le regard des autres… Dois-tu faire attention à ce qu’on ne « voit pas trop » ta poitrine quand tu postes une photo sur les réseaux ? Pour éviter les remarques sur le fait d’avoir une grosse poitrine, ou simplement « qu’elle se voit » ? Notamment des autres femmes plus particulièrement ? Comment réagis-tu ? C'est vrai que je fais extrêmement attention et que je demande beaucoup d'avis. Bien que je ne devrai pas parce que y a des culs bien plus gros que mes 2 seins réunis qui traînent sur la toile et qui amassent 500000 fois plus de « like » que je peux en avoir. Non pas que je fasse ça pour les vues, c'est juste pour donner une idée. Mon style vestimentaire ne permet pas à ma poitrine d'être cachée. Je veux bien faire attention pour le bien être des yeux qui traînent mais je ne vais pas changer de style pour le bien d'autrui, on est pas dans un roman de Orwell. Jai supprimé une photo qui a fait polémique de mon instagram (Une photo qui reproduit une autre photo qu’elle a vu sur un compte, où elle se trouve seins nus avec un livre sur ses seins) parce que je ne suis aucunement une personnalité publique et je me suis presque mangée plus de réflexions que Mia Khalifa. J'extrapole évidemment. Mais moi je gagne pas d'argent sur mes photos, j'estime que j'ai pas à recevoir ce genre de conneries parce que mon décolleté dérange. Parce que oui ce sont particulièrement des femmes (mal dans leur peau) qui me crachent dessus. Je reçois des messages de mecs à qui j'ai pas parlé depuis 10 ans qui subitement s'intéressent à moi alors que j'ai juste un décolleté hein et que je suis Jo de Paris qui travaille dans une petite boite, que je demande rien à personne et je ne revendique rien. J'ai des copines qui s'en foutent complètement, qui même m'encouragent et me complimentent publiquement et en privé. Je parle comme si j'étais Monica Belluci mais c'est pour dire que tu peux ressembler à toutes les personnes du monde, t'es quand même emmerdé(e). Ne plus porter de soutien gorge est un choix certes, mais je reste encore fragile face à la réaction des gens. Comme si j'avais déclenché une guerre, du coup j'en viens à me remettre en question. Tu en viens à te remettre en question, à force de remarque, ça pourrait être une forme de harcèlement ? Tu en viendrais un jour à remettre des soutien-gorges à cause de ces remarques répétées ? Je n'ai jamais cédé à harcèlement même plus jeune. J'ai toujours attendu que ça se tasse même dans la douleur. Si je dois remettre des soutien-gorges ça ne sera sûrement pas à cause des remarques mais parce que j'en sentirai le besoin. Qu’est ce que cela te fait ressentir au quotidien, physiquement d’abord ? (frottement des tétons, conséquence sur le raffermissement de la poitrine, etc ) On m'a longtemps dit de me méfier par rapport à un possible mal de dos mais je n'ai pas encore eu à me plaindre de maux. C'est vrai que l'on perçoit plus les tétons et encore tout dépend de l'habit. Je n'ai jamais eu une poitrine super tombante et « flasque » (ce n'est en rien péjoratif), je ne peux donc pas te dire si véritablement elle s'est raffermi ou non (car cela dépend des poitrines des femmes) bien que d'après mon copain il y a pas de grandes différences. Mais je peux te dire que l'on s'habitue très vite car personnellement je trouve ça très confortable. Puis, de façon « émotionnelle » ? Excitation, un plaisir à « exhiber », autre ? Il faut savoir que moi, je n'ai jamais eu de problème à montrer mon soutien-gorge, le problème c'est surtout le regard des gens qui jugent ça inapproprié. Ce que je peux comprendre quelque part car on a tous un degré de pudeur. Cela dit j'ai remarqué qu'il y avait plus de solidarité à ce niveau quand j'étais en compagnie de femmes qui étaient bien dans leur basket et qui n'ont pas de problème face aux regards des autres. Tu fais bien de mettre exhiber entre guillemets car quand ce sont les hommes qui sont torses nus on ne parle pas d'exhibition. Mais il est vrai que je marche plus facilement les seins nus et que je m'amuse plus avec en « seinflant » mon partenaire pour rire. Dans nos moments d'intimité j'ai moins peur qu'il perçoive mes vergetures qu'avant. Alors que ça fait presque 3 ans qu'il voit ma poitrine tout les jours et qu'il est encore là à mes côtés et qu'il les prend toujours de la même façon. Tu dis que c’est surtout le regard des gens qui trouvent ça inapproprié de « montrer son soutien-gorge » Qu’en est-il des réseaux sociaux ? Tu dois (devais) faire attention à ce qu’on ne voit pas les bretelles de tes soutien-gorges afin de ne pas « choquer » ? Les bretelles passent encore, c'était surtout les bouts de dentelle par ci par là qui posaient problèmes Tu dis également avoir moins de « peur » à te dévoiler à ton partenaire, à être plus facilement seins-nus. Être freeboobs a eu un impact là-dessus ? Je suis excessivement complexée par mon corps. Oui free boobs ne veut pas dire qu'on est à 100 % à l'aise avec son physique. Le fait de ne plus porter de soutien-gorge enlève une couche de vêtements, il faut s'y faire mais quand on se déshabille, acte souvent mécanique quand on rentre de sa journée et il y a tout de suite la poitrine sous le t shirt et c'est compliqué de l'ignorer. Il y a moins d'appréhension. Par contre je préconise un bon déodorant haha Est-ce qu’il y a des tenues, des vêtements que tu évites de porter pour qu’on voit « moins » ta poitrine, ou alors mets-tu un soutien-gorge à cette occasion ou au contraire… Bats les couilles frère t’as qu’à mater si ça te fait plaisir ? C'est vrai qu'il y a des fois où je me pose la question et au travail par exemple j'en porte car j'ai conscience que nous n'avons pas tous la même mentalité et même si c'est triste à dire, j'ai pas envie de me faire virer pour non port de soutien-gorge. Récemment j'en ai porté un parce que les amis de mon copain venaient mais j'étais si peu à l'aise, j'avais toujours un sein qui sortait du soutif, alors autant le retirer. Même quand on part tous en vacances et que je plonge dans la piscine je ressors forcément avec un nichon à l'air et des têtes se tournent ou se baissent. C'est pas de tout repos mais je ne peux décemment pas me baigner les seins nus dans la piscine chez mes beaux parents par exemple ou sous les yeux de mon beau frère de 16 ans. On a pas tous la même mentalité. Pour répondre correctement à la question donc, je te dirais que j'ignore un peu les regards. Des fois je fixe les gens en mode « regarde plus haut », des fois j'ignore car j'ai pas envie qu'on vienne me faire chier. Dois-tu faire attention à ce qu’on ne « voit pas trop » ta poitrine quand tu postes une photo sur les réseaux ? Pour éviter les remarques sur le fait d’avoir une grosse poitrine, ou simplement « qu’elle se voit » ? Notamment des autres femmes plus particulièrement ? Comment réagis-tu ? C'est vrai que je fais extrêmement attention et que je demande beaucoup d'avis. Bien que je ne devrai pas parce que y a des culs bien plus gros que mes 2 seins réunis qui traînent sur la toile et qui amassent 500000 fois plus de « like » que je peux en avoir. Non pas que je fasse ça pour les vues, c'est juste pour donner une idée. Mon style vestimentaire ne permet pas à ma poitrine d'être cachée. Je veux bien faire attention pour le bien être des yeux qui traînent mais je ne vais pas changer de style pour le bien d'autrui, on est pas dans un roman de Orwell. Tu n'as peut-être pas fait attention mais j'ai supprimé la photo qui a fait polémique de mon instagram parce que je ne suis aucunement une personnalité publique et je me suis presque mangée plus de réflexions que Mia Khalifa. J'extrapole évidemment. Mais moi je gagne pas d'argent sur mes photos, j'estime que j'ai pas à recevoir ce genre de conneries parce que mon décolleté dérange. Parce que oui ce sont particulièrement des femmes (mal dans leur peau) qui me crachent dessus. Je reçois des messages de mecs à qui j'ai pas parlé depuis 10 ans qui subitement s'intéressent à moi alors que j'ai juste un décolleté hein et que je suis Jo de Paris qui travaille dans une petite boite, que je demande rien à personne et je ne revendique rien. J'ai des copines qui s'en foutent complètement, qui même m'encouragent et me complimentent publiquement et en privé. Je parle comme si j'étais Monica Belluci mais c'est pour dire que tu peux ressembler à toutes les personnes du monde, t'es quand même emmerdé(e). Ne plus porter de soutien gorge est un choix certes, mais je reste encore fragile face à la réaction des gens. Comme si j'avais déclenché une guerre, du coup j'en viens à me remettre en question. Alors qu’un tas de femmes sur instagram postent des photos très osées, certaines même ouvrent des comptes MYM, et encore plus d’hommes adhèrent à ces comptes instagram, comme à leurs comptes MYM, pourquoi toi tu as dû supprimer une photo de ton compte insta alors que tu dis « j'estime que j'ai pas à recevoir ce genre de conneries parce que mon décolleté dérange. » Je n'ai pas réussi à passer au dessus des critiques. Poster cette photo n'était pas un acte de rébellion contre le monde, j'avais vu une photo de ce style sur le compte d'une femme que je suis et dont j'adore le contenu. Pour tout te dire on m'a rapporté des horreurs qui ont été dites par rapport à cette photo. Un mec à dit à sa copine « tu postes ce genre de photos, je te gifle et je te quitte », j'ai trouvé ça très grave qu'en 2020 il y ait ce genre de mentalité surtout venant des gens qui me sont proches. Ca m'a un peu tué pour être honnête. Je me suis dit « bah putain si je venais à poser nue c'est moi qu'il va gifler ? ». Pour toi, le freeboobs, c’est juste le fait de ne plus porter de soutien-gorge, ou est ce que ça peut devenir plus ? Une sorte de mouvement, un hashtag ? Quelque chose que tu pourrais revendiquer ? (au travers des réseaux tels que Instagram par exemple) En fait à partir du moment où ça fait polémique de façon injustifiée, ça finira par devenir plus. On est en temps de COVID et les gens banalisent qu'on toussait avant qu'un pangolin ne soit mangé, on faisait comment quand la notion de soutenir la gorge n'existait pas ? Bah on faisait pas et bien là c'est pareil. Pourquoi c'est à bannir ? Pourquoi tout de suite on est catégorisé positif au covid si on tousse ? Pourquoi on est catégorisée de « salope sans éducation » si on ne porte pas de soutif ? J'ai pas envie de revendiquer la liberté parce que ça devrait être dans les mœurs. Je ne me suis jamais sentie frustrée ou mal lotie. Alors il est évident que je ne laisserai passer aucune critique face à la liberté de la femme. La poitrine d'une femme est plus grosse que les testicules des hommes, personne ne devrait avoir peur. Moi je revendique la liberté, avec ou sans soutif, avec culotte ou sans culotte. L'égo des uns et des autres est dangereux. Par contre tu peux pas te sentir en danger parce qu'un téton dépasse ou alors il faut faire une psychanalyse. « En fait à partir du moment où ça fait polémique de façon injustifiée, ça finira par devenir plus. Qu’est ce que toi, à ta portée, tu pourrais faire dans ce sens ? Ce que tu voudrais, ce que tu serais prête à faire pour banaliser le freeboobs ? Dans ce genre de situations, tu ne peux pas faire grand chose. Pour banaliser le no bra, il faudrait laisser les gens vivre libres. Donc d'abord accepter la liberté et après s'occuper éventuellement de ce mouvement, qui encore une fois ne devrait pas en être un. Depuis quelques mois, le débat du « le masque sert / le masque ne sert à rien » fait parler de lui, est-ce que ce débat a plus d’importance, fait plus de bruit que le freeboobs ? En d’autres termes, penses-tu qu’une polémique peut en chasser une autre ? Bah je ne sais pas, porter un soutien-gorge empêche t'il d'attraper un cancer ou la covid ? Il faut vivre avec son temps selon moi. On est en pleine crise sanitaire autant se concentrer là dessus au lieu de chercher des problèmes où il y en a pas. Ne plus porter de soutien-gorge a-t-il rendu tes seins plus sensibles ? Notamment aux caresses de ton conjoint ? Alors au risque de te décevoir, non. Car vu la taille, il faut les empoigner pour que je sente quelque chose et ça a toujours été ainsi pour ma part. Aimerais-tu que ton conjoint (ou même, d’autres proches) veuille s’impliquer, s’intéresser davantage au freeboobs ? (Si oui, comment) J'estime que chacun fait ce qu'il veut. Impliquer ou non, ça ne change rien pour moi car je fais ce que je veux. Donc chacun est libre de s'y intéresser ou non, seul le respect des choix compte dans ce cas là. Conseilles-tu à d’autres femmes de devenir « No-bra » ? Pourquoi ? Je conseille surtout de faire ce qu'elles veulent avec leurs seins et leur lingerie. C'est vraiment une décision personnelle. Si elles en sentent le besoin qu'elles le fassent, si c'est pas une utilité qu'elles ne le fassent pas. Il faut savoir respecter le choix de tout le monde Pour commencer, si tu te présentais un peu ? (Donc ici ton pseudonyme [Alex], ton age, et la taille de ta poitrine) Alex, 29 ans, en taille belge 90D Saurais-tu (à peu près) quantifier ton ancien budget annuel en matière de soutien-gorge ? (et l’actuel) +- 50 euros, actuel +- 20 euros Le no-bra, pourquoi, comment, depuis combien de temps ? Depuis combien de temps : Depuis un peu avant mais réellement depuis février 2019. Pourquoi : Parce que 2 ans environ au paravent j’ai découvert cette tendance sur les réseaux sociaux, j’ai entendu les bienfaits physiques et psychologiques. J’ai essayé quelques semaines puis la vie a fait que j’ai un peu oublié l’idée. Ensuite je me suis retrouvée seule et je commençais déjà beaucoup à rester chez moi donc pas besoin d’en mettre, avec le confinement cela a augmenté, j’ai entendu parler que d’autres femmes s’y était mis pendant le confinement aussi et ça m’a conforté dans l’idée de continuer. Je me suis documentée un peu plus sur le sujet, j’ai lu et écouté divers témoignages, cherché des reportages et je me suis dit ok c’est bon j’ai mon avis je le fais. Comment : J’ai commencé par des choses simples, aller faire mes courses avec des vêtements amples, où on ne voit pas forcément que l’on a pas de soutien-gorge, juste que ça bouge un peu. Je continue de mettre des brassières et/ou bralettes avec certains vêtements un peu transparents ou avec une couleur plus clair ou plus moulant. Un changement chez toi depuis ce laps de temps ? Gain / perte d’assurance, ou autre ? Au début j’étais très gênée évidemment, quand on est conditionnée depuis toujours à une chose, c’est difficile de vivre sans. Mais chaque jour qui passe, je m’en fous un peu plus. Je n’y pense même plus. Avant je faisais attention au regard des autres mais quand je me suis aperçu qu’en fait personne ne remarquait rien et que c’était juste dans ma tête, j’ai progressivement arrêté de m’en faire. Je dirais gain d’assurance par rapport aussi à la vision que j’ai de mon propre corps. Avant je détestais ma poitrine, maintenant je n’irais pas à dire que je la trouve parfaite, mais je l’accepte comme elle est et j’aime me voir torse nu dans le miroir et je me juge beaucoup moins sévèrement, du coup plus de confiance en moi et rien que pour ça je ne voudrais pas revenir en arrière. Avant, tu faisais attention au regard des autres… ça semble un aspect important, et relativement récurrent non, le regard des autres, non ? Lequel redoutais tu le plus ? Le regard des hommes, ou celui des femmes ? Comment vous savez si je n’y fais plus attention ? mdr. « L’Enfer c’est les autres », Jean-Paul Sartre. Si je devais me lancer dans un débat de pourquoi le regard d’autrui est important cela pourrait des heures autour d’un verre lol. On a beau tout faire pour essayer de vivre un maximum sans avoir besoin du regard des autres, on en a besoin, même de manière inconsciente. Mais tant qu’on aura, même juste une personne pour nous approuver, ou une personne à suivre comme modèle, on ne se sentira pas seul pour défendre ce que l’on est au regard des autres qui nous jugent. Car si nous étions un seul humain seul au monde, quel intérêt aurions-nous à revendiquer quoi que ce soit ou même à nous aimer soi, quand il n’y a personne d’autre autour, un regard dans lequel se voir soi ? Nous avons besoin de vivre dans le regard de l’autre, comme l’autre a besoin de notre regard pour exister. Sinon, comment pouvons-nous savoir que nous existons réellement ? Nous sommes des êtres sociaux, c’est un besoin de base de se sociabiliser, nous apprenons juste à vivre le mieux possible, tous ensemble. Pour répondre à la question, je ne redoutais pas plus le regard des hommes ou des femmes, les deux sont capables de jugement de manière différente ou similaire. Au contraire, est-ce que ça t’empêche, te bloque de faire certaines activités ? Ça me bloque dans le sens que je vois que certaines femmes pratiquent le no bra sans faire attention, elles se fichent éperdument qu’on voit à travers leurs vêtements ou qu’on voit les détails des tétons, disons que je n’ai pas encore atteint ce seuil de je-m’en-foutisme mdr. Mais j’aimerais pouvoir m’en foutre à ce point, après tout quand un homme pointe à travers son t-shirt tout le monde s’en fiche, nous sous prétexte qu’on a des glandes mammaires qui nous font avoir une grosseur en plus, ça fait toute une histoire, parce que la société a sexualisé et rendu pudique cette partie chez les femmes. Ne plus porter de soutien-gorge t’a-t-il poussé / encouragé à faire des choses que tu n’aurais pas osé avant ? Vestimentairement, sexuellement, ou dans ta vie quotidienne ? Oui avoir plus confiance en moi et ça a participé à m’affirmer de manière générale je pense, peu importe les sujets de ma vie. J’ai osé une fois sortir en soirée avec un vêtement très transparent et j’ai juste mis une brassière noir en dessous, je m’en fichais j’étais bien. Une autre fois pour sortir j’ai mis un vêtement en dentelle dont le dos n’est que dentelle, donc on sait tout de suite voir si la personne porte ou non un soutien-gorge, je n’ai rien mis en dessous, je m’en fichais complètement, quelle liberté lol. Personne ne m’a rien dit. Je pense que c’est aussi une manière de se comporter qui attire l’attention ou non, être mal à l’aise ou se comporter comme d’habitude. Le « comportement » attire plus l’attention qu’un décolleté, par exemple ? J’aimerais à penser que oui, et je pense que oui pour certaines choses mais nous sommes encore bien loin de cela pour tout le monde, donc je dirais que c’est mitigé, au cas par cas, selon les personnes et la situation. Est-ce qu’il y a « davantage » de regard sur ta poitrine du fait de ne plus porter de soutien-gorge ? Absolument pas. Un ami m’a peut-être charié une fois, il a vu que ça ne marchait pas, sinon rien ou alors je ne m’en rends vraiment pas compte, mais je m’en fous lol. Si c’est le cas, comment réagis-tu à cela ? De la gêne, un certain « plaisir » ? Si ça devait arriver, je pense que je ressentirais un certain plaisir car notamment dans toutes les raisons pour lesquelles j’ai choisi de me mettre au no bra, on ne peut nier qu’il y a quand même un acte de revendication féminine, de protestation. Alors c’est comme si je défendais toutes les femmes et je me sens forte. J’aime déranger si c’est pour une cause juste lol. Donc le nobra, outre le confort, c’est aussi une dimension revendicative qui compte dans ton choix de le faire ? Ce n’est pas le but premier mais oui et j’en suis fière, nos mères, tantes et grands-mères ont aussi dû se faire entendre pour leurs droits, chaque génération ses combats. La seule chose que je trouve triste c’est qu’au sein des femmes entre elles, il existe des jugements et c’est bien dommage. Ce n’est pas facile de déconstruire toutes nos barrières mentales une à une, mais j’y crois. Dois-tu faire attention à ce qu’on ne « voit pas trop » ta poitrine quand tu postes une photo sur les réseaux ? Je ne « dois » pas, c’est moi qui choisis de ne pas tout montrer parce que j’aime ne pas tout montrer de mon corps sur les réseaux simplement, parce que j’aime garder une part de mystère qui n’est réservée qu’à mes partenaires intimes. Mais j’espère secrètement qu’un jour, si on voit la photo d’un couple à la plage sur les réseaux et qu’ils sont tous deux torses nus, ça ne gêne personne, parce qu’ils seraient juste à égalité. Pourquoi pas la photo d’une mère en topless qui allaite son enfant ? Qu’est ce que cela te fait ressentir au quotidien, physiquement d’abord ? (frottement des tétons, conséquence sur le raffermissement de la poitrine, etc ) C’est juste être comme en pyjama tout le temps c’est tout, c’est le paradis lol. Je ne dois plus attendre la fin de la journée pour l’enlever, sauf si c’est brassière ou bralette, je me suis rendue compte qu’il fallait que je prenne des tailles plus grandes que la mienne en sous-vêtements tant je ne supporte plus rien qui me compresse. Niveau raffermissement je ne sais pas si ça fait assez longtemps. Personnellement je les vois tous les jours donc je ne sais pas, peut-être que cela s’est fait petit à petit et du coup je ne m’en suis pas rendu compte. J’ai juste un ami qui m’a dit que j’avais grossi des seins, moi perso je ne vois pas la différence. En même temps je les vois tous les jours moi lol. Il faudrait peut-être que j’essaie mes anciens soutien-gorge mdr. Puis, de façon « émotionnelle » ? Excitation, un plaisir à « exhiber », autre ? Emotionnelle bien. Non je ne cherche ou ne ressens pas de plaisir à exhiber, je m’en fous, c’est pas pour les autres que je le fais, c’est pour moi. Est-ce qu’il y a des tenues, des vêtements que tu évites de porter pour qu’on voit « moins » ta poitrine, ou alors mets-tu un soutien-gorge à cette occasion ou au contraire… Bats les couilles frère t’as qu’à mater si ça te fait plaisir ? Comme j’ai dit plus haut, avec certains types de vêtements je mets des brassières ou bralettes, mais un jour j’aimerais pouvoir dire « bats les ovaires sœur ! » Pour toi, le freeboobs, c’est juste le fait de ne plus porter de soutien-gorge, ou est ce que ça peut devenir plus ? Une sorte de mouvement, un hashtag ? Quelque chose que tu pourrais revendiquer ? (au travers de tes réseaux par exemple) Je l’ai déjà expliqué plus haut, c’est pour tout un ensemble. Pour les bienfaits psychologiques et physiques mais aussi pour un geste de protestation féminine. Oui bien sûr que je pourrais le dire sur les réseaux si on me pose la question dans un cadre légitime, si ça gêne quelqu’un, il/elle peut me supprimer de sa liste d’amis, ça fera le tri tout seul mdr. Ne plus porter de soutien-gorge a-t-il rendu tes seins plus sensibles ? Notamment aux caresses ? Je n’ai jamais été très sensible à ce niveau là donc je ne sais pas trop répondre. Peut-être moins en fait. Un peu comme quand un homme est circoncis, en général ils sont moins sensibles, c’est logique puisque cette partie est tout le temps en contact avec le reste des vêtements aussi. Puis ces temps-ci mes seins ne sont pas trop sollicités, je vous répondrai quand ce sera de nouveau le cas mdr. Aimerais-tu que certains proches veuillent s’impliquer, s’intéresser davantage au freeboobs ? (Si oui, comment) J’ai certains proches qui comprennent, d’autres non. Le meilleur qui pourrait arriver, c’est que j’arrive au moins à convertir une personne lol. Conseilles-tu à d’autres femmes de devenir « No-bra » ? Pourquoi ? Oui pour toutes les raisons que j’ai mentionné dans les diverses réponses. On apprend à aimer son corps, à avoir confiance en soi-même, en lui aussi. Ça peut aussi augmenter la confiance dans un aspect plus global. Parce qu’encore une fois pour tous les bienfaits physiques et psychologiques. Parce qu’on devrait pouvoir faire ce qu’on veut tout simplement sans se soucier du regard des autres qui nous pourrit tellement l’existence. Parce que nous sommes des mammifères justes conditionnés dans une société patriarcale, il suffit de déconstruire petit à petit nos schémas de pensées étroits, vieux qui appartiennent à une autre époque (car oui le soutien-gorge a été un acte de liberté pour les femmes à l’époque où elles devaient porter des corsets) et puis se reconstruire avec notre propre avis, en ayant vraiment réfléchi, au lieu de juste suivre le troupeau comme des machines sans âme ni conscience. Et ça c’est valable pour n’importe quel sujet j’ai envie de dire. L’humanité est en constante évolution. Parce que si ce n’était pas nous qui aurions les glandes mammaires, ce serait les hommes. C’est un peu comme l’avis des hommes sur l’avortement, c’est bien mais au final c’est nous qui avons l’utérus pas eux. Comme cette histoire de menstruations. Si c’était les hommes qui les avaient, je serais bien curieuse de voir ce que ça donnerait mdr. Après avoir répondu à ces quelques questions, aurais-tu une « conclusion » ? Quelque chose que tu aimerais ajouter, quelque chose qu’on a pas évoqué ? Voir question précédente ou je dis d’autres exemples dans ma réponse. Je dirais donc que pour juger il faut savoir être à la place des autres et ce n’est pas forcément possible. Autre exemple qui me vient, nous savons que les jupes et robes sont dites destinées aux femmes et non aux hommes. Mais les hommes ont des testicules et normalement il est important que la température de celles-ci ne dépasse pas la température du corps, selon quoi cela pourrait apparemment influencer la fertilité et rendre stérile. Donc ma question est, ne serait-il pas plus logique une société où les hommes portent jupes et robes et les femmes des pantalons ? Pourquoi pas des jupes/ robes avec un style très masculin pour les hommes qui n’ont pas envie de porter du rose ou des paillettes, on fait bien des pantalons très féminins pour les femmes, pourtant à une époque les femmes ne pouvaient pas porter de pantalon, c’était aussi mal vu, eh oui. Donc… Qu’est-ce qu’on attend pour se réveiller ? Cliquez ici pour modifier. |
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